Un produit de luxe est actuellement contrefait et proposé à un prix défiant toute concurrence sur un site américain. Des influenceurs en font la promotion malgré le fait que des experts l'identifient clairement comme une contrefaçon.

## Une alternative bon marché qui séduit
Le sac, qui imite fortement le célèbre Birkin d'Hermès, est déjà épuisé dans plusieurs teintes. Proposé sur Walmart, le géant de la distribution, ce modèle est mis en avant par de nombreuses vidéos sur les réseaux sociaux, où il est décrit comme un 'dupe' du Birkin, insinuant une ressemblance quasi parfaite tout en étant beaucoup moins cher.

## Des prix à couper le souffle
Effectivement, alors que visiter un magasin est requis pour acquérir un véritable sac Birkin, le marché de l'occasion comme Vestiaire Collective propose des modèles à près de 30 000 euros. En contraste, les versions disponibles chez Walmart ne coûtent que 93 dollars, soit environ 80 euros, permettant à quiconque de prétendre posséder un Birkin.

## Contrefaçon déguisée
Cependant, l'Union des fabricants (Unifab) avertit que ces sacs, présentés comme des 'dupes', tombent en réalité dans la catégorie des contrefaçons, considérées comme illégales. La directrice de l'Unifab, Delphine Sarfati, souligne que le design d'un sac appartient à la marque qui l'a créé, ce qui rend ces produits des copies illégales.

## Une mise en garde nécessaire
Sarfati ajoute que la notion de 'dupe', popularisée par les influenceurs, induit en erreur en laissant penser qu'il s'agit de produits légitimes alors que la majorité des articles offerts sont en réalité des contrefaçons, ce qui est strictement prohibé et passible de sanctions. Le ministère de l'Économie évoque également que la détention ou la vente de contrefaçons constitue un délit, avec des amendes pouvant atteindre 300 000 euros et jusqu'à trois ans de prison.

## Une dynamique de contrefaçons en période de fêtes
L'Unifab prévient que la période des fêtes favorise la vente accrue de contrefaçons, car de nombreuses entreprises ralentissent leur activité, rendant plus difficile la surveillance. Cette situation incite certains détaillants à enfreindre les règles en pensant échapper à la vigilance pendant la période des vacances. Hermès, quant à elle, n'a pas encore réagi aux demandes de commentaires.