Le Ministre fustige les retards dans les travaux routiers, en s’interrogeant sur les capacités des entreprises engagées.
Les déclarations pour le moins surprenantes, voire scandaleuses, publiquement établies par le Ministre en charge des Travaux publics, lors de la dernière revue des chantiers routiers tenue dans son immeuble-siège sont venues pulvériser ceux qui avaient encore quelques scrupules sur le sérieux de l’ensemble du processus d’attribution des marchés publics dans la construction des routes. Car, aussi déroutant que cela peut paraître, voilà donc le propos de Monsieur Emmanuel NGANOU NDOUMESSI, pour constater la défaillance des entreprises attributaires dans son secteur d’activité.
Extrait : Emmanuel NGANOU
La question est dès lors de savoir comment il peut se trouver que le Ministre viennent établir de telles constatations sinistres, alors même qu’un processus présumément rigoureux de sélection des entreprises attributaires est censé être mené en amont par une longue série d’experts provenant tant de son Département ministériel que de ceux des Marchés publics ? Qui peut dès lors être tenue pour responsable de ces défaillances qui, d’année en année se suivent et se ressemblent, portant à graves conséquences tant sur les délais que sur l’effectivité de la réalisation des ouvrages ? Pris au détail, le Délégué régional de l’Adamaoua se couche sur le même ponce-pilatisme.
Un amoncellement de carences à propos duquel le Ministre des Finances attirait encore l’attention il y a peu lors du lancement de la session de préparation du budget public, mais avec l’assurance de n’être finalement écouté que de lui-même.
Une situation pour le moins préoccupante, à propos de laquelle s’alarment nombre de rapports tant nationaux qu’internationaux, depuis des années. La perpétuation ainsi d’une improductivité chronique qui condamne d’évidence la population à l’éternel retournement d’une pauvreté sans fin.