Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé mardi qu’Israël allait adopter «dans la soirée» un cessez-le-feu dans la guerre avec le Hezbollah libanais, qui doit mettre fin à plus d’un an d’hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte au Liban. Il a averti toutefois que son pays «répondra» si le Hezbollah viole la trêve et conservera une liberté d’action «totale» au Liban.
Les États-Unis avaient évoqué plus tôt un accord «proche», tout en appelant à la prudence, sur une trêve entre Israël et le mouvement libanais soutenu par l’Iran, entrés en guerre ouverte fin septembre en marge de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza.
Selon le site d’information américain Axios, l’accord est basé sur un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l’armée israélienne se retireraient du sud du Liban pour laisser l’armée libanaise s’y déployer. Il inclut la mise en place d’un comité international pour surveiller son application, a ajouté Axios, précisant que les États-Unis auraient donné des assurances sur leur soutien à une action militaire israélienne en cas d’actes hostiles du Hezbollah.
En fin d’après-midi, l’armée israélienne avait mené de nouvelles frappes dans des quartiers en plein cœur de la capitale Beyrouth, fuis dans la panique par les habitants. Elle y avait bombardé plus tôt un immeuble abritant des déplacés, faisant au moins sept morts selon les autorités libanaises. Un député du Hezbollah, Amin Cherri, a accusé Israël de vouloir «se venger des Libanais» avant un possible cessez-le-feu.
L’armée israélienne a aussi fait état dans l’après-midi de plus de 20 projectiles tirés du Liban contre Israël. Elle a aussi fait part de frappes dans le sud du Liban et d’une opération terrestre dans «la région du fleuve Litani», au nord duquel Israël dit vouloir repousser le Hezbollah.