Depuis deux mois, une Parisienne déplore une prolifération de tags antisémites dans son immeuble, y compris sur sa porte d'entrée. Après avoir déposé plusieurs plaintes, elle envisage désormais un déménagement.
## Un climat de peur au quotidien
Des graffitis choquants envahissent le dixième étage d'un immeuble de la capitale. "Il y a des nuits où je ne dors plus", témoigne Nancy, qui reste digne avec un sourire malgré la réalité troublante à laquelle elle fait face. "Avec le bruit de l'ascenseur, je surveille constamment ce qui se passe autour de moi", raconte-t-elle, son inquiétude palpable.
## Un message de haine croissant
Des inscriptions comme "sale juive" et "mort aux juifs" ornent les murs et l'ascenseur de l'immeuble. Nancy, âgée de 50 ans, relate que les messages deviennent de plus en plus virulents, une réalité qui résonne d'autant plus pour elle, dont la grand-mère a été déportée durant la Seconde Guerre mondiale et a lutté contre l'antisémitisme. "Cela me révolte, si elle voyait cela...", murmure-t-elle, tout en s'inquiétant pour l'impact que cela a sur ses enfants.
## Une décision difficile à prendre
En plus des graffitis, le climat social autour de l’antisémitisme a considérablement évolué depuis le 7 octobre. "Je sens qu'il y a une haine, les gens confondent les juifs et le sionisme, et cela me dérange profondément", explique-t-elle. Elle ne cache pas son intention de quitter cet endroit devenu hostile : "Je ne peux pas vivre là où je suscite de la haine".
## Une enquête ouverte
Le parquet de Paris a ouvert une enquête sur ces dégradations motivées par des raisons religieuses. L'immeuble de Nancy n'est pas étranger à l'histoire tragique de l'antisémitisme, puisque quelques étages plus bas, en 2018, Mireille Knoll, âgée de 85 ans, a été assassinée en raison de ses origines juives.