Le projet de loi de finances (PLF) pour l'année 2025 sera examiné en commission des Finances à l'Assemblée à partir de lundi. Afin d'atteindre un objectif de cinq milliards d'euros d'économies sur le budget de cette année, le gouvernement envisage de modifier les dispositions relatives aux arrêts maladie dans la fonction publique. Selon les informations obtenues, une des propositions inclurait le passage du délai de carence de un à trois jours, alignant ainsi le secteur public sur le modèle du secteur privé. Cette modification pourrait permettre d'économiser environ 289 millions d'euros.
## Réduction des paiements des arrêts maladie
L'exécutif envisage également une réduction du montant perçu par les fonctionnaires en arrêt maladie, passant de 100% à 90% de leur salaire. Cette modification pourrait générer des économies allant jusqu'à 900 millions d'euros. Une fois de plus, le gouvernement souhaite harmoniser les règles avec celles du secteur privé, bien qu'il existe des divergences. Dans le secteur privé, le maintien à 90% de la rémunération est garanti durant le premier mois d'arrêt, après quoi cela dépend de l'ancienneté de l'employé. Pour les agents publics, les trois premiers mois d'arrêt maladie seront rémunérés à 90% avant que la paye ne soit réduite à 50%, conformément à la législation.
## Exemptions pour certaines maladies
Certaines situations resteront à l'abri de ces changements, notamment les arrêts maladie pour pathologies de longue durée, les accidents de service, les invalidités, les maladies graves, ainsi que les complications liées à la grossesse.
## Augmentation de l'absentéisme
Pour justifier ces ajustements, le gouvernement fait état d’une augmentation notable de l'absentéisme dans la fonction publique au cours des dix dernières années. Les données indiquent que le nombre de jours d'absence a grimpé de 43 millions en 2014 à 77 millions en 2022. Ce phénomène d'absentéisme serait, selon le cabinet du ministère de la Fonction publique, devenu un "coût insoutenable", chiffré à 15 milliards d'euros en 2022. L'examen du volet "dépenses" du PLF 2025 débute donc ce lundi à l'Assemblée.