Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a vu son discours, prononcé à Jérusalem le 27 octobre, interrompu par des proches de victimes du Hamas, lors de la commémoration du premier anniversaire de l'attaque terroriste du 7 octobre 2023. Alors qu'il commençait à s'exprimer, plusieurs personnes l'ont interpellé, notamment un homme qui a scandé plusieurs fois "mon père a été tué". Ce dernier portait un tee-shirt sur lequel était inscrit : "le père a été assassiné, le fils a été abandonné", comme le montrent des images diffusées par l'AFP.
## Réactions et tensions
D'autres membres du public ont réagi en dénonçant les protestataires. Nétanyahou a attendu que ceux-ci soient évacués avant de reprendre son discours, comme le rapporte une vidéo partagée par la chaîne israélienne N12.
Une trêve d’une semaine en novembre 2023 avait permis la libération de 105 otages, mais les négociations ultérieures ont échoué. Le gouvernement israélien fait face à une pression accrue de l'opinion pour aboutir à des accords pour la libération des captifs. Cette question a été relancée il y a onze jours suite à l'élimination du leader du Hamas, Yahya Sinouar.
## Discours du ministre de la Défense
Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a également pris la parole pour discuter des modalités de libération des otages, qualifiant d'abord la lutte contre le Hamas de "succès", soulignant qu'il ne fonctionne plus en tant que force militaire. Il a ajouté que le Hezbollah a été affaibli, sa direction éliminée et la plupart de ses roquettes détruites, forçant les troupes à reculer sur la frontière libanaise.
Gallant a toutefois averti que "tous les objectifs ne peuvent pas être atteints seulement par des opérations militaires", insinuant qu'il faudra envisager des "concessions". Selon lui, "pour notre devoir moral de ramener nos otages à la maison, des concessions douloureuses seront nécessaires".
## Négociations à venir
De nouvelles discussions sont prévues dimanche à Doha entre des représentants israéliens, américains et qataris, visant à explorer la possibilité d'une trêve à Gaza associée à la libération d'otages. Le Forum des familles, une importante organisation de proches d'otages, a appelé le Premier ministre à octroyer à l'équipe de négociateurs "les pleins pouvoirs nécessaires pour parvenir à un accord". Dans son communiqué, le Forum a également sollicité les dirigeants internationaux pour qu'ils exercent une pression maximale sur le Hamas afin qu'il accepte cet accord et mette fin à la catastrophe humanitaire.