Mobilisation continue des salariés de Sanofi malgré la vente de Doliprane

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L'État s'apprête à entrer au capital d'Opella, l'entreprise qui produit le Doliprane, mais cette nouvelle n'apaise pas les employés de cette filiale de Sanofi située à Lisieux. Les travailleurs envisagent d'intensifier leur action de grève.

## Une cession sous pavillon américain

Le 21 octobre, Sanofi a annoncé que 1 700 salariés d’Opella en France allaient passer sous un nouveau contrôle américain, en négociant la vente de 51 % de sa branche Doliprane à l'investissement CD&R. Cet accord, qui implique également l'État français, prévoit une participation de la Banque publique d’investissement (BPI France) à hauteur de 1 à 2% pour assurer un droit de regard. Bien que des engagements aient été pris pour maintenir la production et l'emploi en France, ces promesses laissent les employés de l’usine de Lisieux sceptiques. Ils poursuivent donc leur mouvement de grève, malgré ces nouvelles.

## Une détermination à toute épreuve

Sous une pluie battante, les salariés de Sanofi demeurent visibles et déterminés devant leur usine. Ils ne comptent pas abandonner leur lutte. Philippe, qui a 37 ans d'ancienneté au sein de Sanofi, déclare : "Je suis en grève tant qu’il y aura besoin." Avec sa collègue Aurélie, qui travaille comme opératrice depuis quatre ans, ils expriment leur manque de confiance envers les assurances du gouvernement et du fonds d’investissement américain. Aurélie renchérit : "Si on nous prend pour des billes, on va durcir la grève et faire encore plus de bruit."

## Les doutes persistent

Face à la promesse de garantie d'emploi et de conservation de la production du Doliprane à Lisieux, Philippe s'interroge : "Mais pour combien de temps ?" Il s'inquiète que les investisseurs, motivés par le profit, cherchent à se séparer de l’entreprise dans quelques années. Aurélie partage cette inquiétude et s'élève contre la vente : "Nous voulons que le décret Montebourg soit appliqué pour annuler cette vente."

## L'État en position précaire

Les employés expriment leur scepticisme quant à la capacité de l'État à s'opposer à d'éventuels licenciements ou délocalisations. Ils restent vigilants sur le piquet de grève et, bien qu'ils aient entendu la promesse du gouvernement, Frédéric Debève, délégué central CGT, souligne : "Avec une participation de 2%, comment l'État pourrait-il vraiment peser dans les décisions ?" Pour lui, leur place au capital semble symbolique et n’indiquera pas une réelle influence.

## Une mobilisation pour l'avenir

Les ouvriers du Doliprane gardent l'espoir que l'État s'investisse davantage ou que Sanofi annule sa vente. En attendant, la lutte se poursuit pour défendre leurs conditions de travail et leurs acquis sociaux, avec une détermination renouvelée.

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