L'ONG Idite Lessom signale qu'environ 500 déserteurs russes se trouvent déjà au Kazakhstan et en Arménie, tandis que des milliers d'autres se cachent encore en Russie.

## Un parcours difficile vers la France

Le 24 février 2022, le lieutenant Alexandre participe à l'invasion de l'Ukraine, un événement qui l'horrifie. Deux ans et demi plus tard, il fait partie de six déserteurs russes récemment arrivés en France. Après un périple complexe, ces hommes lancent un appel à leurs anciens camarades pour qu'ils fuient l'armée.

## Une décision inédite en Europe

La France a pris la décision de les accueillir après plusieurs mois de plaidoyer et une analyse minutieuse de leurs témoignages par différentes ONG, incluant Russie-Libertés. Cette initiative a été qualifiée d'"inédite" en Europe par la présidente de l'organisation, Olga Prokopieva, qui encourage Paris à renforcer son aide aux déserteurs russes et invite les autres pays européens à suivre cet exemple.

## Vers une vie en toute sécurité

Installés à Caen, Paris et Metz, ces six hommes aspirent à une existence sereine et intégrée. Malgré cela, ils restent déterminés à faire entendre leur voix. Ensemble, ils travaillent sur un projet intitulé "Proshaï oruzhie" (Adieu aux Armes), où des militaires témoignent anonymement de la guerre.

## Des convictions à transmettre

Mikhaïl souligne que la Russie ne peut pas triompher face à l'Ukraine avec une armée qui tente de singer la modernité tout en s'appuyant sur des méthodes d'un autre temps, celles de l'URSS. Il désire "transmettre" ses convictions à ses anciens collègues pour les inciter à déserter. Alexandre partage cet espoir, en estimant que si l'armée au front devient plus faible, cela pourrait accélérer la fin de la guerre et permettre à l'Ukraine de l'emporter.

## Des déserteurs en quête de sécurité

D'après l'ONG Idite Lessom, qui leur apporte son soutien, environ 500 déserteurs russes ont été identifiés au Kazakhstan et en Arménie, et des milliers se cachent encore à l'intérieur du pays.