Quel parent n’a jamais eu l’angoisse de se retrouver dans une situation où il doit intervenir en urgence sur son enfant ? Chute, étouffement, brûlure, chocs électriques avec les prises, noyades, les accidents et les raisons de s’inquiéter sont nombreux concernant les tout-petits.
Pour rassurer les parents, l’association Salon action santé a organisé récemment une initiation gratuite aux premiers secours pour les nourrissons et les jeunes enfants jusqu’à 3 ans. Elle a demandé à Jean-Michel Fina, formateur à la Croix-Rouge de Salon et à Lauraine, en formation, d’assurer ces deux heures d’informations. Une vingtaine de parents, dont cinq pères, ont répondu présent.
En premier lieu, un rappel a été effectué concernant les numéros des secours: le 112, le 15, le 18, mais aussi le nouveau, le 114. Pour les personnes malentendantes ou les situations où on ne peut pas parler : "Ce numéro a été utilisé depuis les attaques du Bataclan", a expliqué Jean-Michel Fina, qui a également précisé la priorité : donner sa localisation.
L’étoufement, première cause de mortalité
Ils ont ensuite évoqué la première cause de mortalité, qui est l’obstruction totale des voies aériennes, en clair l’étouffement, dû à une cacahuète ou à une petite pièce de jouet.
Et ensuite place à la démonstration (voir notre vidéo): "Des claques dans le dos, avec l’enfant allongé sur ses genoux. Cinq claques, trois fois de suite maximum".
La manœuvre de Heimlich a également été présentée. Avant que l’une des pires situations possibles ne soit abordée : le massage cardiaque sur un petit enfant. "Il se pratique poitrine découverte, sur un plan dur. Le défibrillateur va donner le tempo". Personne n’a trouvé la bonne réponse à la question de Jean-Michel qui était de savoir pourquoi il était très important de ne pas avoir de contact avec la personne à secourir et le défibrillateur : "Parce que sinon c’est votre pouls qu’il va prendre et pas celui de la personne blessée".
Pour les brûlures, les secouristes ont expliqué la bonne technique : laisser couler de l’eau tempérée dessus durant 20 minutes.
A la fin de l’initiation, les parents ont été invités à donner leur point de vue. "Je ne savais pas comment placer les électrodes, mais j’espère que ça ne me servira pas", a exprimé une maman. "Je saurai mieux réagir et garder mon sang-froid", a estimé une autre.
Plusieurs d’entre eux avaient déjà effectué la formation complète PSC1 (Prévention et secours civiques de niveau 1) et cette initiation leur a donné envie de faire un "recyclage", c’est-à-dire une mise à jour des connaissances.
Jean-Michel Fina a expliqué que la Croix-Rouge proposait ces formations complètes au prix de 60euros et qu’il fallait s’inscrire sur leur site internet. De quoi renforcer encore davantage la sécurité des familles.