Un nouvel hommage sera rendu aujourd'hui l’adjudant Éric Comyn, tué lundi soir lors d’un contrôle routier à Mougins. Né à Paris le 30 avril 1970, Éric Comyn avait effectué son service militaire dans la Marine Nationale, avant d’être admis à l’école de gendarmerie du Mans en tant qu’élève-gendarme en 1994.
À l’issue de sa formation, il est d’abord affecté à l’escadron de gendarmerie mobile de Revigny-sur-Ornain (Meuse) jusqu’en 1998 puis à l’escadron de gendarmerie mobile de Lure (Haute-Saône) et fait un passage à la brigade territoriale du Luc (Var) avant d’arriver en juillet 2007 au peloton d’autoroute de Mandelieu-la-Napoule.
Éric Comyn devait prendre sa retraite en mai prochain, et prévoyait de consacrer, avec son épouse, son temps libre à finir les travaux de leur maison, continuer d’endosser l’uniforme de temps à autre, comme réserviste, et consacrer du temps à ses deux enfants, Valentin, 17 ans, et Marie 12 ans. Il souhaitait aussi devenir réserviste pour aider ses camarades lors de missions ponctuelles.
Selon un communiqué du parquet de Grasse dans la matinée mardi, le suspect, âgé de 39 ans, compte 10 condamnations à son casier judiciaire pour "des infractions à la circulation routière" mais aussi "des atteintes aux personnes".
L'homme a été testé positif à un dépistage d'alcoolémie et son véhicule a été retrouvé dans un box situé dans la commune de Vallauris, avec "des traces de ripage sur le capot", selon cette même source. L'enquête, ouverte pour "meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique", a été confiée à brigade de recherches de Cannes et la Section de recherches de Marseille, a précisé le parquet.
"Ce qui s'est passé lundi c'est un crime, c'est un acte criminel", a insisté le ministre, qui avait annoncé l'interpellation du suspect dans la nuit, via le réseau social X.
L'interpellation a eu lieu peu après 04h00 mardi dans une rue de Cannes, a-t-on précisé de source proche de l'enquête à l'AFP, ajoutant que l'homme était à pied et "semblait se rendre" au commissariat à proximité.