Le président américain Joe Biden a déclaré cette nuit qu'il avait fait une «erreur» en appelant à «cibler» Donald Trump lors d'un appel avec des donateurs en début de semaine dernière, quelques jours avant les tirs contre son rival républicain. «Il est temps de cibler Trump», avait déclaré Joe Biden lors d'un appel avec des donateurs le 8 juillet. La formule a ensuite été très critiquée depuis la tentative d'assassinat contre Donald Trump samedi. «C'était une erreur d'utiliser ce mot», a déclaré lundi Joe Biden dans une interview à NBC.

«Je voulais dire, concentrez-vous sur lui, sur ce qu'il fait, sur ses mesures, le nombre de mensonges qu'il a dits durant le débat», a ajouté Joe Biden. Depuis les tirs ayant visé et légèrement blessé Donald Trump, le président démocrate a appelé à apaiser le climat politique.

Mais il a aussi cherché lundi à expliquer sa position délicate vis-à-vis de son rival. «Comment parlez-vous de la menace sur notre démocratie, qui est réelle quand un président dit des choses comme il dit? Vous ne dites juste rien juste parce que cela pourrait inciter quelqu'un?», a poursuivi Joe Biden lors de son interview. «Je n'ai pas eu recours à cette rhétorique. Mon rival a eu recours à cette rhétorique, il parle d'une boucherie s'il perd», a soutenu Joe Biden.

Le président a aussi profité de cet entretien pour rejeter une nouvelle fois les doutes sur sa capacité à briguer de nouveau la Maison Blanche, après son débat désastreux face à Donald Trump fin juin. «Mon acuité mentale est sacrément bonne», a-t-il assuré, en rappelant qu'il n'a «que trois ans de plus que Trump».

«En trois ans et demi, j'ai fait plus de choses que n'importe quel président depuis longtemps. Je suis prêt à être jugé sur ce point», a-t-il ajouté.

Face à la panique qui parcourt son camp depuis le débat, marqué par son incapacité à terminer certaines phrases et ses regards dans le vague, bouche ouverte, Joe Biden a toutefois concédé comprendre les hésitations des électeurs. «Je comprends pourquoi les gens disent: “Mon Dieu, il a 81 ans. Comment sera-t-il quand il aura 83 ans, 84 ans?” C'est une question légitime à poser», a-t-il reconnu.