L'information est signée de nos confrères d'Europ, Emmanuel Macron pourrait mettre cet après-midi sa démission dans la balance pour dramatiser l'enjeu des élections législatives. Selon Europe 1, "La démission du président n’est pas un tabou. Oui, il faut aujourd’hui envisager tous les scénarios", assure l’un de ses proches.
Il poursuit au sujet du chef de l'État : "Il est prêt à sacrifier la fin de son quinquennat." Si ce n’est évidemment pas l’option privilégiée, la perspective de la démission du président doit servir dans cette campagne à dramatiser le scrutin à venir. Car le pari au fond d’Emmanuel Macron, c'est l’électrochoc.
En ce sens, un cadre du parti l’assume sans ciller : "La cohabitation avec le RN peut aussi être une piste pour les laisser se planter joyeusement avant 2027."
Ce serait en fait "L’unique clé pour retrouver une majorité, en provoquant un réveil des consciences."
Emmanuel Macron aurait même annoncé la dissolution ce dimanche 9 juin afin de faire gagner le Rassemblement national aux élections législatives, pour démissionner ensuite, faute de majorité. De quoi permettre au chef de l'État de "se présenter une troisième fois".
L'article 6 de la Constitution française est très clair. Il prévoit que "nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs". Mais ceux-ci doivent-ils être complets ? "Il y a un vrai débat sur le sujet", note Mélody Mock-Gruet.
Docteure en droit public, elle rappelle qu'une décision du Conseil d'État rendue le 25 octobre 2022 a permis au président de Polynésie française de briguer un troisième mandat, alors que la loi limite aussi le nombre de mandats consécutifs. "Arrivé au pouvoir en 2014, après la démission de son prédécesseur, Edouard Fritch a effectué un bout de premier mandat pendant trois ans et demi, puis a été réélu en 2018", rappelle l'enseignante à Sciences Po Paris.
Tandis qu'il souhaitait à nouveau se présenter en 2023, le Conseil d'Etat a jugé qu'un troisième mandat était possible puisqu'il n'avait pas effectué deux mandats complets.