Les apéros de la mort, briser le tabou autour d'un verre

La Provence 2024-06-05

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L'association Happy End a créé en 2018 les apéros de la mort. Le concept ? Parler de la mort, et de tous les sujets liés à celle-ci autour d'un verre. Si l'appellation peut prêter à moquerie, la soirée est, elle, bien ancrée dans la réalité. Ici, les personnes inscrites viennent échanger avec un groupe d'inconnus, sans jugement. Ces soirées sont gérées par deux animatrices qui veillent à la bonne circulation de la parole.
À Marseille, ces discussions pour briser les tabous existent depuis 2021. Elles ont lieu en moyenne tous les deux mois.

Une première aide
"Pour garantir la bonne posture et d’offrir un cadre sécurisant" les "apéros de la mort" sont animés par un binôme, dans lequel au moins une personne est formée à l’accompagnement du deuil.

Cet apéro "n’est pas une démarche thérapeutique, on est complémentaire des groupes de paroles de deuil", insiste la lauréate d’un diplôme universitaire deuil et travail du deuil. À la différence de ces rencontres ponctuelles, qui se déroule tous les mois, un groupe de parole sera qualifié de thérapeutique par sa récurrence. "Nous on est là en relais. On permet le premier pas qui va peut-être encourager à se faire davantage accompagner ou à s’inscrire dans une démarche ou dans une association", explique Sarah Dumont.

Briser le tabou dans la société
Journaliste dans une ancienne vie, la fondatrice de l'association Sarah s'est régulièrement vu refuser ses sujets traitants de la mort : "Ça allait plomber le lectorat et que c’était trop glauque". Un fait qu’elle n’a jamais accepté et qui l’a poussé à créer son propre média participatif sur la mort. "J’avais du mal à entendre qu’on ne laisse pas plus de place à ce sujet de société qui nous concernait tous", déplore l’organisatrice.

Tabou la question de la mort ? C’est justement y remédier que ce type de rendez-vous existe. Pour réconcilier les vivants et les mortels.

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