Au moins deux agents pénitentiaires sont décédés ce matin dans l’attaque au péage d’Incarville de leur fourgon qui transportait entre Rouen et Evreux un détenu, qui a pris la fuite.
Un peu après 14h, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a pris, avec émotion, la parole face aux journalistes.
"L'administration pénitentiaire est en deuil. Notre pays est en deuil. Ce matin, lors d'une extraction judiciaire entre la maison d'arrêt d'Evreux et le tribunal judiciaire de Rouen, un homme s'est évadé. Pour procéder à cette évasion, ses complices n'ont pas hésité à tirer sur les escortes à l'arme lourde", a-t-il débuté.
Et d'ajouter : "Deux hommes sont morts. L'un d'entre eux laisse une femme et deux enfants. L'autre laisse une femme enceinte de cinq mois. Des parents et des amis". "Les derniers morts dans l'administration pénitentiaire remontent à 1992 (…) Dans mes pensées, il y a les trois blessés, les trois gravement blessés qui sont actuellement hospitalisés. Le pronostic vital de deux d'entre eux est actuellement engagé", a poursuivi Eric Dupond-Moretti.
"Tout sera mis en oeuvre pour retrouver les auteurs de ce crime ignoble. Ce sont des gens pour qui la vie ne pèse rien. Ils seront interpellés, ils seront jugés et ils seront châtiés à la hauteur du crime qu'ils ont commis", a conclu le ministre.