Un ancien candidat de Koh-Lanta, émission diffusée sur TF1, a été mis en examen dans l'enquête ouverte sur de possibles faits d'agression sexuelle commis lors du tournage de l'émission en 2018, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier, confirmant une information du Parisien. En mai 2018 une candidate avait porté plainte et une information judiciaire avait été ouverte par le parquet de Nancy.
La poursuite du tournage de l'émission, aux Iles Fidji, avait été abandonnée. Eddy Guyot, qui nie les faits, avait été mis en examen en novembre 2022 selon le quotidien, mais avait contesté cette décision devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Nancy.
Celle-ci a rejeté sa requête et confirmé sa mise en examen le 14 mars dernier. "La plaignante a exigé, à juste titre, une expertise ADN de ses vêtements, notamment son legging et sa culotte. Cette expertise permet de confirmer ses dires puisqu'un ADN masculin a été retrouvé", a déclaré à l'AFP Jérémie Assous, l'avocat d'Eddy Guyot.
"Cette expertise innocente Eddy Guyot, puisque ce n'est pas son ADN qui a été retrouvé. Mais la plaignante ne souhaite pas connaitre à qui cet ADN appartient", a-t-il dit.
"Le temps qui s'est écoulé, inhérent à la procédure pénale, n'a rien altéré de la détermination" de sa cliente, a déclaré à l'AFP l'avocat ce celle-ci, Léon Del Forno.
"Elle attend avec confiance que justice lui soit rendue et que monsieur Guyot soit reconnu coupable pour ce qu'il lui a fait", a-t-il ajouté. Au début de l'enquête, la jeune femme, alors âgée de 20 ans, avait raconté aux enquêteurs qu'au cours du tournage de l'émission, "elle s'était réveillée alors que le mis en cause était en train de l'embrasser sur la bouche, avant de pratiquer des attouchements sous ses vêtements", selon le récit fait par le procureur de la République de Nancy en 2018. Adventure Line Productions, la société de production de Koh-Lanta, avait annulé le tournage de l'émission après ces dénonciations.