Face à la recrudescence des actes antisémites en France, le président du Sénat Gérard Larcher et la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet ont appelé "tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de notre République" à participer dimanche à une "grande marche civique" contre l'antisémitisme.
Mais dans un tweet cinglant, le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon a tranché à sa façon: "Les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous", a-t-il lancé, dans une allusion aux bombardements israéliens sur Gaza.
Le Parti socialiste appelle de son côté à participer dimanche à la marche, mais juge la présence du RN à cet événement "illégitime". "Nous appelons tous les Français, quelle que soit leur position sur la guerre au Proche-Orient, à se joindre à la manifestation organisée le 12 novembre", explique le PS dans un communiqué, à l'issue d'un bureau national mardi soir. Mais "au vu de son identité, de ses positions, et des propos tenus encore dimanche dernier par son président qui refuse de reconnaître l'antisémitisme du fondateur de son parti, la présence du RN à cette marche est illégitime", estime le PS.
De son côté le Rassemblement National a déjà annoncé qu'il participerait au rassemblement. "Nous répondrons présents", a écrit sur la plateforme X le président du RN Jordan Bardella. Marine Le Pen sera à ses côtés, selon le RN, qui se présente comme un bouclier pour les Français juifs.
Le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), Yonathan Arfi, a apporté son "plein soutien à l'appel". "La République est en danger; ses fondements mêmes sont attaqués", s'alarment les présidents des deux chambres du Parlement, respectivement deuxième et quatrième personnages de l'Etat, dans une tribune publiée par Le Figaro.