« C’est immonde » : Rachida Dati outrée par les attaques contre Ségolène Royal
Redoutable, Rachida Dati ? Si la liste des victimes de son franc-parler est aussi fournie que son carnet d'adresses, la maire du 7e arrondissement de la capitale sait aussi dire du bien de ses adversaires politiques. La preuve : dans Vanity Fair, l'ancienne figure de la Sarkozie se fait l'avocate de plusieurs d'entre eux comme Ségolène Royal. En plus de souligner son "respect" pour ses combats, elle dénonce les attaques dont elle a été victime tout au long de son parcours. "On l’a traitée de Bécassine et de folle du Poitou, c’est immonde", s'indigne l'ancienne garde des Sceaux.Rachida Dati sait de quoi elle parle : l'ex-députée européenne a elle-même été victime de nombreuses attaques misogynes. Et ce depuis son entrée en politique au début des années 2000, sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy. Maman de Zohra (12 ans), elle a également une pensée pour les proches de l'ex de François Hollande, autres victimes de ces mauvaises langues. "Ont-ils pensé à ses quatre enfants, ceux qui parlent ainsi ?", s'interroge-t-elle.Ségolène Royal appréciera, comme d'autres opposants dont Rachida Dati dit étonnamment du bien. A l'instar de Jean-Luc Mélenchon. "Il ne faut pas le réduire aux polémiques qu’il déclenche, pense la figure des Républicains. C’est un homme qui a beaucoup d’affect, une réelle densité politique et une immense culture. Quand j’étais députée européenne, je l’ai rencontré dans un train et on a parlé de la laïcité. En arrivant à Strasbourg, j’étais bien plus intelligente qu’en quittant Paris."Même Marine Le Pen a droit à un mot gentil. "Une fois, à la cafétéria du Parlement où elle m’avait entendue parler au téléphone d’un problème concernant ma fille, elle m’a abordé puis, de fil en aiguille, elle a évoqué sa jeunesse, à quel point cela avait été compliqué d’être la fille d’un responsable politique tel que Jean-Marie Le Pen. Franchement, elle m’a touchée", conclut-elle. De quoi imaginer que Rachida Dati s'est assagie ? Pas sûr : celle qui a longtemps tapé fort sur François Fillon a récemment égratigné le mouvement d'Emmanuel Macron, "un parti rempli de traîtres".