Gilles Pialoux : ses propos cash sur le masque chez les enfants
La contagiosité du variant Delta ne fait pas débat. Et ce dernier doit naturellement être pris en compte dans le protocole sanitaire lié à la prochaine rentrée scolaire. Un protocole "pas écrit totalement", et sur quatre niveaux de couleur, a rappelé le professeur Gilles Pialoux, ce vendredi 20 août chez Europe 1. Jugé jusqu'ici "pas clair" par Emmanuel Macron, qui n'a pas manqué de rappeler à l'ordre ses ministres, le protocole devra aussi tenir compte des masques. Sur le masque chez les enfants, le chercheur clinicien français a par ailleurs tenu des propos cash."Je pense que ce protocole ne tient pas assez compte [...] de la transmissibilité du Delta", a-t-il fait savoir. Il a pris en exemple le premier niveau de couleur qui permet de ne pas mettre de masque à l'école. Et lorsqu'on lui demande si selon lui le masque est non négociable et que tous les enfants doivent continuer de le porter, il répond : "En tout cas il y a une réflexion qui doit être fait avec les représentants de parents d'élèves, des enseignants. Je rappelle quand même que le masque aux États-Unis et au Canada c'est à partir de deux ans et le pass sanitaire, qui ne sera pas évidemment en France, c'est à partir de trois ans en Israël." Pour lui il est très important de protéger les enfants, chez qui le virus se déplace vite.Le professeur estime qu'il y a en France une certaine "prudence". "On sait qu'il y a une contagiosité qui est accrue, qu'il y a probablement une phase d'incubation plus courte, qu'il y a de plus en plus d'enfants aux États-Unis qui sont touchés par exemple", a-t-il déclaré. Ils représenteraient 31% des nouvelles contaminations aux États-Unis. Le Pr Gilles Pialoux tient néanmoins à se montrer rassurant précisant qu'il n'y a pas d'"augmentation de la gravité de la maladie". "En gros sur 200 enfants qui ont la PCR Covid, c'est un seul enfant hospitalisé mais c'est déjà un de trop", a-t-il continué, avant d'évoquer le cas des Antilles où il y a également eu des alertes. "Des enfants qui sont hospitalisés, et ça commence effectivement en métropole aussi", a-t-il conclu.