Des terroristes armés et entraînés ont attaqué le kibboutz de Kfar Aza, situé le long de la frontière de la bande de Gaza, samedi matin. Les militaires israéliens font état de plus de 100 morts civils, parfois 150. Des enfants ont été assassinés. Le massacre a traumatisé les soldats qui ont libéré les lieux.
D'après le général Veruv, "70 terroristes armés et entraînés" ont attaqué Kfar Aza samedi vers 06 h 30 du matin, pour provoquer "un massacre, un désastre". Plusieurs militaires israéliens interrogés par l'AFP font état de plus de 100 morts civils, parfois 150. "Jusqu'à maintenant, je ne crois pas ce que je vois. Normalement, ce sont des images rapportées d'Ukraine, ou de quelque chose causé par l'Etat islamique", observe un réserviste, casque sur la tête.
Dans une partie du kibboutz réservée aux jeunes adultes, de petites maisons sont noircies. Les Palestiniens "les ont incendiées, pour forcer leurs occupants à sortir" et ensuite les mitrailler, raconte un officier israélien de 24 ans, Omer Barak. "Mais beaucoup ont préféré périr incendiés, peut-être intoxiqués par la fumée, plutôt que d'être tués par les terroristes", poursuit-il.
"Nous avons trouvé beaucoup de cadavres à l'intérieur des maisons." Lui qui s'est battu deux jours durant pour libérer Kfar Aza s'est dit "terrifié" une fois le kibboutz repris : "Je n'avais jamais rien vu de pire. J'ai craqué quand j'ai vu les corps de deux enfants assassinés."
Sur la chaîne i24 News, le journaliste Maël Benoliel prend la parole en direct après avoir vu des scènes d'horreur et il peine à trouver ses mots, la voix cassée et les yeux rougis.