« Un théâtre du ridicule » : Coralie Dubost égratigne Éric Zemmour
Il serait un acteur, et pas des plus doués? Coralie Dubost a jugé les comportements et sorties récentes d'Éric Zemmour comme relevant du "théâtre du ridicule", ce mercredi 15 septembre sur le plateau de BFMTV. La députée de l'Hérault a condamné non seulement les propos, mais aussi l'attitude du polémiste, qui selon elle reste dans les discours, alors que la majorité présidentielle, elle, est au travail : "J'ai été extrêmement déçue ce matin, j'espérais pouvoir apporter un peu d'eau au moulin dans le débat d'idées mais il n'y en avait pas. Il le dit lui-même: "J'ai regardé les sondages, je m'intéresse aux autres candidats." Moi je m'intéresse aux Français. Mon action elle est quotidienne pour les Français, l'action de la majorité présidentielle elle est quotidienne pour les Français, l'action du gouvernement est quotidienne, et le président de la République est là en permanence pour prendre des décisions."Et selon Coralie Dubost, le polémiste lui, ne serait pas dans une dynamique d'action, en refusant de se prononcer sur les différentes crises que traverse le pays : "Vous êtes face à un homme qui dit qu'il ne prendrait pas de décisions sur les situations actuelles. À ce stade-là, on est dans un théâtre du ridicule." C'est la première erreur d'Éric Zemmour, selon la députée, qui tout en considérant "qu'il appartient surtout à la droite de le combattre", elle ne semble pas refuser l'affrontement, au moins avec les théories qu'il défend.Elle rejoint en ce sens son collègue Insoumis Éric Coquerel, qui a vertement condamné un "appel à la haine et à la guerre civile" de la part du polémiste. "Il est évident que les théories de fond, celles-ci doivent être combattues. Moi, je ne combats pas des hommes, mais je peux combattre des idées", tranche l'élue. "Et les théories de fonds, sur le grand-remplacement, les prénoms etc. : il y a beaucoup à en dire, et notamment pour un homme qui se prétend le défenseur de l'histoire et le détenteur de la vérité" poursuit-elle.C'est une autre des erreurs d'Éric Zemmour pour la jeune députée : se placer dans une position de savoir inamovible, sans doute permis : "Est-ce que vous l'avez entendu tout de même vous dire qu'il était le détenteur de LA vérité, pas d'une vérité mais de LA vérité. Il faut quand même une prétention particulière pour amener cette phrase, et il se trompe dans la façon dont la France a pu ingérer de l'immigration par le passé." Pourtant, la députée l'assurait au début de son intervention, Éric Zemmour "n'est pas [son] sujet."