Depuis plusieurs années, les grandes banques françaises s'engagent pour le climat et contre son réchauffement, assurent-t-elles. Pourtant, cela ne les empêche pas de financer le plus gros producteur mondial de pétrole : Saudi Aramco.

L'entreprise, détenue à 98 % par l’État saoudien, est l’entreprise la plus émettrice de CO2, émissions directes et indirectes comprises. Surtout, elle assume une politique d’expansion pétro-gazière agressive, incompatible avec une trajectoire neutre en carbone à 2050.

Pour soutenir cette croissance, Saudi Armaco s’appuie sur des financements internationaux : prêts ou émissions d’obligations arrangées par des banques. Parmi elles, plusieurs banques françaises entretiennent une relation commerciale privilégiée avec le pétro-gazier : BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et, dans une moindre mesure, BPCE/Natixis.

Obtenus et analysés par Le Monde, des documents financiers disponibles en ligne et des bases de données lèvent le voile sur le détail de ces collaborations. Plongée dans le greenwashing des grandes banques françaises.