L'agence russe du transport aérien Rossaviatsia a confirmé cette nuit que le patron de Wagner Evgueni Prigojine se trouvait à bord de l'avion qui s'est écrasé dans la région de Tver en Russie, tuant tous les occupants. "Selon la compagnie aérienne, les passagers suivants se trouvaient à bord de l'avion Embraer - 135", a indiqué Rossaviatsia en citant le nom d'Evgueni Prigojine mais aussi celui de son bras droit Dmitri Outkine.
Selon elle, le vol se déroulait "en vertu d'un permis d'espace aérien dûment délivré". Wagner, la milice qu'il dirigeait, a, elle aussi, confirmé le décès du milliardaire, autrefois très proche de Vladimir Poutine. Elle salue, sur Telegram, un "héros de la Russie" et "un véritable patriote".
Des vidéos dont l'AFP n'a pas pu confirmer l'authenticité ont été diffusées sur plusieurs chaînes Telegram se disant liées à Wagner, montrant des débris en feu dans un champ ou encore un appareil tombant du ciel. Selon un responsable des services de secours cité par l'agence Ria Novosti, les corps de huit personnes ont jusqu'à présent été retrouvés sur le site du crash. L'agence TASS a elle mentionné sept corps récupérés.
Une enquête a été ouverte pour "violation des règles de sécurité du transport aérien". "Une équipe d'enquêteurs a été envoyée sur les lieux (...) pour établir les causes de l'accident", a indiqué dans un communiqué le Comité d'enquête russe. Selon Rossaviatsia, l'avion appartenait à la société MNT-Aero, spécialisée dans le transport d'affaires.
Un peu plus tôt dans la soirée, les agences Ria Novosti, TASS et Interfax, se référant à l'agence russe du transport aérien Rossaviatsia indiquaient qu'Evgueni Prigojine figurait sur la liste des passagers de l'avion. Il s'agissait alors de déterminer sur l'homme d'affaires était bien monté à bord.
Le conseil de la présidence ukrainienne n'a pas tardé à réagir, évoquant un "signal de Poutine aux élites russes" et assurant que le président russe "ne pardonne personne". Pour rappel, le groupe Wagner avait tenté une révolte armée contre la Russie à la fin de mois de juin alors qu'il s'était rangé aux côtés des forces russes lors de l'invasion de l'Ukraine.
Pour "éviter un bain de sang", un accord avait été trouvé entre les deux parties et le patron de Wagner avait trouvé refuge en Biélorussie.