Que sait-on vraiment de la mort d'un homme de 27 ans à Marseille lors des émeutes ? Mohammed pourrait avoir été touché par le tir d’un projectile de ‘‘type flash-ball’’

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Mohammed, 27 ans, est mort à Marseille dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 juillet alors que des affrontements avaient lieu dans la ville entre des émeutiers et les forces de l'ordre. Selon sa tante Samra Ammari, les témoins l’ont vu descendre de son scooter avant de s’écrouler au sol. Selon elle, le jeune homme originaire d’Oran présentait un énorme bleu au thorax, d’abord présenté comme une conséquence du massage cardiaque, et une blessure à la jambe.
Mais les premiers éléments de l’enquête communiqués par le parquet de Marseille, contredisent cette version et "il semble probable que ce décès ait été causé par un choc violent au niveau du thorax causé par le tir d’un projectile de ‘‘type flash-ball’’.

«Cet impact a entraîné un arrêt cardiaque et donc la mort dans un temps proche», a ajouté le parquet de Marseille. «A ce stade, il n’est pas possible de déterminer le lieu où cet impact est intervenu», a précisé le parquet.

Mais selon Franceinfo, la victime a été découverte sur le cours Lieutaud, dans le centre de la ville, avant d’être transférée à l’hôpital où elle serait morte. Elle aurait circulé à scooter au moment du drame, selon une autre source citée par la radio.

Selon l’épouse de Mohammed, interrogée par RTL ce mercredi, ce dernier n’était pas sur place pour prendre part aux violences. «Mon mari n’a rien fait de mal. Il ne faisait rien, il regardait les gens, prenait des photos. C’est tout ce qu’il faisait». Elle assure à la radio avoir en sa possession une vidéo prouvant ses dires. «Même la procureure m’a dit que mon mari n’était pas avec les émeutiers», insiste-t-elle.

Selon le parquet, il n'est, pour l'heure, "pas possible de déterminer le lieu" où le jeune homme a été touché par ce "probable" tir de LBD. Les faits se sont produits alors que des émeutes et des pillages étaient en cours à Marseille dans la nuit de samedi à dimanche, "sans qu'il soit possible de déterminer si la victime y avait participé ou même si elle avait pu circuler dans une telle zone". Les dernières images tournées par la victime avec son téléphone, montrent une intervention de la police qui procédait à une interpellation rue Saint-Ferréol, à 1 km environ de l’endroit où il s’est effondré.

Les enquêteurs vont essayer de retracer l’itinéraire de la victime par le bornage de son téléphone et l’analyse des images de caméras de surveillance.

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