C’est l’un des outils qui doit contribuer à rendre la Seine plus propre en vue des JO 2024 et au-delà : un tunnel de 2,50m de large et de 600 mètres de long qui part du square Albert-Tournaire (Paris XIIe), passe sous le fleuve, et débouche dans l’immense bassin d’une capacité de 50 000 m³, situé près de la gare d’Austerlitz. Un immense chantier, qui s’inscrit dans un vaste plan baignade. « Cet ouvrage permettra d’avoir trois piscines dans la Seine, en 2025, qui permettront aux Parisiennes, aux Parisiens, à tous les visiteurs, de nager » dans le fleuve, explique Anne Hidalgo, la maire de Paris, qui a visité le chantier ce mardi. Comment ça marche ? Aujourd’hui, en cas de pluie, les eaux pluviales s’infiltrent dans les égouts, se mélangent avec les eaux usées et l’ensemble termine sa course dans les stations d’épuration. Mais quand les épisodes pluvieux sont particulièrement forts, pour éviter que le réseau des égouts sature et inonde les rues, une partie de l’eau est déversée… dans la Seine, via la quarantaine de « déversoirs d’orage » installés sur les berges. Une eau sale qui rend la Seine impropre à la baignade. Le gigantesque bassin d’Austerlitz -équivalent à « 20 piscines olympiques »- doit permettre de limiter le recours à ces déversements en stockant ce mélange de pluie et d’eaux usées, le temps que la pluie faiblisse, pour ensuite le renvoyer dans le réseau d’égouts. D’où la construction du tunnel de 600 mètres, reliant deux puits qui collecteront les eaux d’une partie du 12e arrondissement et du 13e, pour acheminer les eaux vers le bassin. Le système devrait s’avérer efficace pour des pluies « moyennes », mais ne pourra pas absorber toute l’eau en cas d’épisodes pluvieux plus intenses. « La pollution sera quand même limitée », nuance Samuel Colin-Canivez, responsable des grands travaux du réseau d’assainissement parisien.