Le héros de BD débarque aux Baux-de-Provence ce samedi et va s'afficher sur les grandes parois de pierre pour une exposition immersive riche en personnages et en couleurs.
On s'est habitué à voir défiler aux Carrières des lumières les plus grands maîtres de la peinture, comme Vermeer ou Van Gogh cette année. Dès samedi, ils vont partager l'affiche, ou plutôt les grandes parois de pierre, avec un monument de la bande dessinée. Car Tintin et son "aventure immersive" arrivent aux Baux-de-Provence dès le début des vacances scolaires, et jusqu'en juin, au moins. Le reporter à la houppette ne vient pas seul : c'est tout l'univers de Hergé qui va être transposé aux Carrières des lumières, du capitaine Haddock avec tous ses célèbres jurons, au professeur Tournesol, en passant par les ennemis de notre héros, comme Rastapopoulos.
Aux Carrières des lumières, on avait déjà innové l'an dernier avec une exposition alternative, "Destination cosmos", différente de celles consacrées aux artistes. Avec "Tintin, l'aventure immersive" (exposition passée par l'Atelier des lumières à Paris en 2022, Ndlr.), on frappe encore plus fort, dans l'optique d'accueillir un public toujours plus large. "On cible trois générations. Toute la génération d'après-guerre a été biberonnée avec Tintin, donc les grands-pères d'aujourd'hui seront forcément des gens qui seront attentifs à cette exposition. Et c'est quelque chose qui a transcendé les générations, il y a une transmission de cette oeuvre qui est assez universelle. Même les jeunes d'aujourd'hui connaissent Tintin, ont hâte de le découvrir", avance Étienne Devic, directeur des Carrières des lumières.
Sur les grands murs de calcaire, ce sont des planches des albums de Tintin, des oeuvres originales de Hergé donc, qui sont reproduites en très grand format, garantissant une plongée au coeur de la BD. "Il ne s'agit pas d'un dessin animé, mais des cases que l'on retrouve dans la bande dessinée. Elles sont parfois simplement un peu animées. C'est mis en scène dans l'esprit de conserver l'oeuvre originelle", précise Étienne Devic.