Jacques Chirac a refusé d'organiser un débat télévisé face à Jean-Marie Le Pen lors de l'élection présidentielle de 2002, où ils étaient tous deux qualifiés pour le second tour. Voici une analyse des raisons et enjeux politiques derrière ce refus de débattre avec le candidat d'extrême droite : En 2002, la qualification surprise de Jean-Marie Le Pen (leader du Front National) au second tour face à Jacques Chirac (RPR, parti de droite classique) a créé une situation inédite. Pour Chirac, accepter un face-à-face télévisé avec Le Pen aurait été perçu comme une forme de "banalisation" du Front National et de ses idées d'extrême droite, lui donnant une tribune médiatique considérable. En refusant le débat, Chirac souhaitait éviter de légitimer les positions controversées du FN et marquer une ligne claire de démarcation avec un parti souvent qualifié de "dérive populiste". De plus, Chirac semblait assuré de sa réélection face à Le Pen et n'avait pas intérêt à donner davantage de visibilité à son adversaire d'extrême droite. Ce refus de débattre avec Le Pen a été critiqué par certains comme une "entorse à la démocratie", mais pour d'autres, c'était un moyen de ne pas "banaliser" un discours controversé.