Demander aux Français de travailler deux ans de plus, tout en jouant aux mots croisés, c’est possible. La preuve avec le ministre du Travail, Olivier Dussopt, qui a été épinglé par le député LR du Lot Aurélien Pradié lors de l’examen de la réforme des retraites.

« Je vous invite, monsieur le ministre, à ne pas sortir les mots croisés comme vous venez de le faire lorsque la représentation nationale s’exprime », a grondé le parlementaire, en faisant un rappel au règlement. Invité ce vendredi 17 février sur BFMTV, l’intéressé a admis qu’il était bien en train de jouer dans l’hémicycle.

« J’ai fait une bêtise, j’ai ouvert une grille pendant une interruption de séance, que j’aurais dû fermer après. Je me suis fait rattraper par la patrouille », a reconnu Olivier Dussopt, justifiant cet écart de conduite par le nombre d’interruptions de séances observées durant les débats.

« La seule chose qui m’intéresse, c’est qu’on vienne au fond », a assuré le ministre du Travail, promettant de faire preuve de plus concentration à l’avenir : « on ne m’y reprendra pas ».

Cette maladresse intervient alors que les débats sur la réforme des retraites sont particulièrement tendus à l’Assemblée nationale, au point d’avoir donné lieu à plusieurs incidents. Les députés ont jusqu’à ce vendredi soir minuit pour avancer sur ce texte, qui partira ensuite en l’état au Sénat. La motion de censure spontanée déposée par Marine Le Pen (et dont l’issue ne fait aucun doute) sera débattue après la fin des débats, à partir de minuit.