Le coup d’envoi est donné. Les premiers cortèges contre la réforme des retraites se sont élancés ce jeudi 19 janvier au matin dans plusieurs villes du pays, de Nantes à Clermont-Ferrand. Jean-Luc Mélenchon, présent à Marseille aux côtés notamment du nouveau chef de la France insoumise Manuel Bompard, a lancé les hostilités en expliquant que le gouvernement a déjà « perdu » une « bataille. » Celle de l’opinion.
« Déjà, il y a une bataille qui est perdue par le gouvernement, qui est tout à fait nouvelle. (...) Cette fois-ci, personne ne croit à la valeur des arguments qu’il présente, a notamment expliqué l’ancien candidat à la présidentielle. Dans le passé il y avait toujours un doute : est-ce que le système est en danger, bref… Les gens sont prêts à faire des efforts. » Avant d’ajouter, sentencieux : « Mais là, ils savent qu’on leur ment et que ce n’est pas vrai. On est en train de leur prendre un petit bout de vie pour en donner le montant équivalent à d’autres, qui sont ceux qui se gavent. »
« Cette réforme n’a pas de sens » et Emmanuel Macron « ne tiendra pas », a-t-il également assuré devant les journalistes, au premier jour de la mobilisation contre ce fameux projet. Plusieurs centaines de milliers de personnes sont attendues dans les rues ce jeudi, à l’appel de toutes les organisations syndicales, très remontées contre un texte qu’elles jugent « brutal et injuste ».