Note d'intention :
<< Théâtraliser, ce n'est pas décorer la représentation, c'est illimiter le langage >> Roland BARTHES
Les 'histoires sacrées' comme Jephté de Carissimi renvoient à la naissance du genre oratorio. (...)
L'art baroque est hanté par un désir de théâtralisation de la vie, une volonté de toucher et d'émouvoir.(...) Christian GANGNERON.
Deuxième partie : La tragédie du Sacrifice
JEPHTE
ORATORIO DE CARISSIMI (1605 – 1674)
ENSEMBLE VOVAL MONTECLAIR LANGRES
Direction : Terry NAMARA
Mise en espace : Christian GANGNERON
• L’histoire de Jephté (1649)
• Jephté est le plus célèbre des oratorios latins de Carissimi. Son texte d’un auteur anonyme, est tiré du livre des Juges de l’Ancien testament.
Il relate l’histoire de Jephté qui fit le vœu, si Dieu lui accordait la victoire contre la Ammonites, d’immoler la première personne qu’il rencontrerait au retour de la bataille. Un sort fatal voulut que ce fût sa fille unique.
Jephté ne put échapper à son vœu et fit à Dieu l’offrande de sa fille.
Cet épisode biblique a inspiré de nombreux poètes, dramaturges et musiciens (Jephté, opéra de M.Pignolet de Montéclair ; Jephta : dernier oratorio de G.E. Haendel,…)
<<... malheur à moi ! Ma fille, dans quel piège tu me fais tomber, toi ma fille unique, et tu es cause de mon infortune !
- Pourquoi donc, père, te fais-je tomber dans un piège, et pourquoi moi ta fille unique, suis-je cause de ton infortune ?
- J’ai promis au Seigneur que celui qui le premier sortirait de ma maison, venant à ma rencontre, je l’offrirais en holocauste. Malheur à moi…
- Mon père, si tu as fais vœu au Seigneur, revenant victorieux… offre moi en sacrifice … accorde moi une seule chose… permets-moi d’errer sur les montagnes deux mois afin que je pleure ma virginité. >>
violon : Frédéric Martin
viole : Marie Lasla
cornet à bouquin : William Dongois
Orgue : Emmanuel Mandrin
(Film modinelly Langres)