Affirmant se dresser contre la «banalisation de l'extrême droite», des députés de la France insoumise (LFI) et du Parti socialiste (PS) ont décidé de boycotter un match caritatif de l'équipe de foot de l'Assemblée nationale, prévu aujourd'hui. Après l'appel des partis de gauche au boycott, la présidente du groupe Renaissance recommande à ses députés de ne pas y aller non plus, la majorité rejoignant ainsi la gauche.
Ces députés protestent ainsi contre la présence de plusieurs élus du Rassemblement national (RN) dans l'effectif. Cette rencontre est organisée au profit de l'association «e-Enfance», qui lutte contre le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement, notamment au travers d'un numéro national, le 3018. Elle doit opposer les parlementaires à d'anciens joueurs professionnels.
Selon une source parlementaire, confirmant une information du Parisien, certains élus insoumis, Eric Coquerel, Ugo Bernalicis ou encore David Guiraud notamment, ont toutefois estimé que le Rassemblement national voulait «utiliser ce match pour se normaliser».
Ils ont donc refusé de participer, promettant néanmoins de soutenir financièrement l'association. Dans un communiqué, le groupe socialiste a quant à lui déploré que le RN soit «convié à participer à un match de l'équipe de l'Assemblée» pour la première fois, après l'élection de 89 de ses députés au mois de juin.
Les membres du PS indiquent qu'il refuseront également de participer aux matches de l'équipe parlementaire de rugby «si le RN est présent». La présidente du groupe des députés LFI, Mathilde Panot, a assumé cette décision.
A la sortie d'un séminaire de la Nupes à l'Assemblée, elle a réitéré le refus de «participer à un objectif de récupération politique du Rassemblement national pour se banaliser».