D’abord réservé du XIème au XVIIIème siècle aux chasses royales en raison notamment de son caractère impropre à la culture, le bois de Vincennes, véritable « poumon vert » de l’est parisien de près de 1 000 hectares, a connu au cours des siècles de multiples usages. Transformé en une zone d’entrainement militaire pendant la Révolution française, il devient progressivement sous le Second Empire et selon les vœux de Napoléon III un « lieu de repos et de détente pour les classes populaires laborieuses de l’Est parisien », prenant pour modèle le bois de Boulogne.
Le plan d'aménagement et d'embellissement du bois a été confié en 1857 à l'ingénieur des Ponts-et-chaussées, Adolphe Alphand. Si la trame générale du bois est conservée, l'ingénieur transforme en parc anglais les pelouses et les espaces vides, et les relie par des chemins sinueux. Il fait également creuser et aménager trois lacs : le lac des Minimes et ses trois îles, le lac de Gravelle et le lac de Saint-Mandé. Le lac de Gravelle représente une superficie d'eau d'environ un hectare et constitue un réservoir de 28 000 m3 pour l'ensemble du réseau hydraulique du bois.