Nietzsche, morales de maîtres et morales d'esclaves

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Selon les écrits de Nietzsche, le fort, le surhomme est celui "que les "bons" et les "justes" nommeraient (...) démon".

Nietzsche, « Ecce Homo » (Pourquoi je suis un destin, au para.5).

Or selon Rousseau, le fort est celui qui est vertueux, non-violent et doté d’un fort caractère moral. Selon Rousseau, un être humain vertueux est, par définition, fort. Rousseau disait :

"Toute méchanceté vient de la faiblesse ; l'enfant n'est méchant que parce qu'il est faible ; rendez-le fort, il sera bon : celui qui pourrait tout ne ferait jamais du mal (...) Mon enfant, il n’y a point de bonheur sans courage, ni de vertu sans combat. Le mot de vertu vient de force ; la force est la base de toute vertu. La vertu n'appartient qu'à un être faible par sa nature, et fort par sa volonté (...) Qu'est-ce donc que l'homme vertueux ? C'est celui qui sait vaincre ses affections ; car alors il suit sa raison et sa conscience ; il fait son devoir ; il se tient dans l'ordre, et rien ne peut l'en écarter (...) apprends à devenir ton propre maître ; commande à ton coeur, Ô Émile, et tu seras vertueux (...)".

Rousseau, Émile ou de l’éducation (livres premier et cinquième).

"Pour être grand il ne faut que se rendre maître de soi. C'est au dedans de nous-mêmes que sont nos plus redoutables ennemis ; et quiconque aura su les combattre et les vaincre aura plus fait pour la gloire, au jugement des sages, que s'il eût conquis l'univers".

Rousseau, "Discours : quelle est la vertu la plus nécessaire aux héros, et quels sont les héros à qui cette vertu a manqué" dans Oeuvres complètes de J. J. Rousseau.

"D’où vient la faiblesse de l’homme ? De l’inégalité qui se trouve entre sa force et ses désirs. Ce sont nos passions qui nous rendent faibles, parce qu’il faudrait pour les contenter plus de forces que ne nous en donnera la nature. Diminuez donc les désirs, c’est comme si vous augmentiez les forces".

Rousseau, Émile ou de l’éducation (livre troisième).

Gandhi disait aussi : "Il est impossible à un lâche d'être vertueux (...) Il est impossible d'être à la fois lâche et non-violent (...) La non-violence et la lâcheté s'excluent".

Gandhi, Tous les hommes sont frères : vie et pensées du Mahatma Gandhi d’après ses œuvres.

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