Emmanuel Macron était à Kiev, jeudi, accompagné de ses homologues allemands, italiens et roumains. Le Président a longtemps retardé ce voyage dans la capitale ukrainienne, tout en temporisant l’idée d’une entrée du pays dans l’Union européenne. Est-ce qu’il était temps de faire cette visite ? « C’était un moment important et il était important de marquer ce moment en étant accompagné d’Olaf Scholz et des Européens, juge Isabelle Florennes, députée MoDem des Hauts-de-Seine. Il fallait montrer cette solidarité. Le contact a toujours été maintenu avec Zelensky, avec la Russie, dans un rôle diplomatique. C’est le dialogue qui est important. La situation est grave et la solidarité européenne doit s’incarner par ces images. »
Les oppositions, elles, accusent le président de la République d’utiliser la guerre en Ukraine pour sa campagne électorale alors que ce déplacement intervient quelques jours seulement avant le second tour des législatives. « La guerre en Ukraine est un drame aux portes de l’Europe. Ces attaques sont tout à fait inopportunes, répond notre invitée. Faire campagne dans ces conditions a été très compliqué pour tous. On a senti que, pour les Français, Emmanuel Macron est un gage de stabilité dans un monde fracturé. »
Concernant les idées de la Nupes et en particulier celles de Jean-Luc Mélenchon, Isabelle Florennes dénonce « un programme qui met à mal les principes de la République ». « Regardons les projets, on s’est battus pendant cinq ans contre des personnes qui, sérieusement, voulaient mettre à mal notre République et ses principes. Quand Jean-Luc Mélenchon affirme que la police tue et qu’on sent que derrière ses équipes sont très mal à l’aise tout en expliquant, deux jours plus tard, qu’ils veulent remettre des policiers sur le terrain alors que ce n’est pas dans leur programme… Ces questions des valeurs de la République, qu’ils ont mis à mal pendant cinq ans et qu’ils continuent de mettre à mal, est importante pour nous. »