ANIMAUX - Triste épilogue. L’orque qui se trouvait en difficulté dans la Seine depuis plusieurs jours a été retrouvée morte, a annoncé ce lundi 30 mai l’ONG spécialiste de la protection des animaux marins Sea Shepherd. Elle va désormais être remorquée par les services de l’État pour subir une autopsie, a fait savoir la préfecture de Seine-Maritime dans un communiqué.
″À la suite d’une observation réalisée par un marin et relayée par la capitainerie Haropa du port de Rouen, les investigations menées ont permis aux embarcations de Sea Shepherd France de repérer l’animal à la surface, puis de constater son décès”, a précisé la préfecture dans son texte.
C’est un cargo norvégien, qui remontait la Seine en direction de Rouen, qui a repéré le mammifère marin, qui devait être euthanasié.
Un animal qui “devait souffrir le martyr”
Sur Twitter, l’association Sea Shephard a confirmé avoir “retrouvé le cadavre de l’orque (ce lundi) matin à 11h48”. L’ONG ajoute: “Nous sommes actuellement avec elle pour empêcher que son corps ne soit percuté par un navire, ce qui compromettrait l’autopsie. Nous attendons l’équipe mobilisée par l’État pour la récupérer.”
“L’animal était couché sur le flanc, ce n’était pas très bon signe”, a déclaré à l’AFP Gérard Mauger, vice-président du GECC, une association basée à Cherbourg missionnée pour l’étude et la préservation des mammifères marins en Manche.
“On parlait plutôt d’un fantôme d’orque tellement sa peau était ulcérée. Elle devait souffrir le martyr. Des morceaux de peau tombaient, il n’y avait plus rien à faire”, a décrit Gérard Mauger, qui a pu observer l’orque samedi soir.
Une autopsie pour en savoir davantage sur sa maladie
Le groupe de travail des experts chargé du suivi de l’animal avait décidé dimanche d’euthanasier l’animal après l’échec des opérations pour la guider vers la mer à l’aide de stimuli sonores. “Tout était prêt pour l’euthanasier” lorsqu’elle a été retrouvée morte, selon le fondateur du GECC.
Son corps va désormais être remorqué vers les berges de la Seine, “où des moyens de levage seront mis en place afin de permettre à des vétérinaires et biologistes experts d’assurer une autopsie et des opérations de prélèvement, visant à recueillir un maximum d’informations et tenter d’établir les causes de l’errance et de la mort de cette orque”, précise la préfecture.
L’autopsie doit notamment permettre “d’en apprendre davantage sur la pathologie, une mycose très particulière, et sur les causes de la mort”, a encore précisé Gérard Mauger. En revanche, les autorités ont fait savoir que qu’elles ne communiqueraient pas sur la position de l’animal et sur le lieu de l’autopsie, cherchant à éviter des rassemblements qui pourraient perturber le travail des scientifiques.