Une comparaison qui passe très mal et qui fait beaucoup réagir… Le président de la Fédération Internationale de Football (Fifa) a comparé les travailleurs émigrés qui ont travaillé pour construire les stades du Mondial 2022 au Qatar, et dont beaucoup sont morts, à ses parents passés de l’Italie à la Suisse. Au détour d’une conférence d’affaires en Californie, Infantino a été interrogé sur le sort de milliers de migrants parfois exploités au Qatar pour construire les infrastructures en vue d e la Coupe du monde 2022. Dans sa réponse, l’Italo-Suisse a alors lâché ces mots surprenants : « Mes parents ont migré d’Italie en Suisse. Quand vous donnez du travail à quelqu’un, même dans des conditions difficiles, vous lui donnez de la dignité et de la fierté. Ce n’est pas de la charité. » En trois phrases, Gianni Infantino a fait comme si les « conditions difficiles » n’étaient pas grand-chose. Un certain nombre d’ouvriers ont été privés de leurs libertés et des milliers auraient trouvé la mort sur les chantiers. « La Fifa n’est pas la police du monde ou responsable pour tout ce qu’il se passe dans le monde », s’est-il autorisé à poursuivre. Au passage, le président de la Fifa a aussi expliqué que seules trois personnes étaient mortes sur les chantiers de construction des stades, alors qu’un article du Guardian, l’an dernier, avançait un chiffre de 6500 ouvriers décédés en construisant les infrastructures pour organiser cette Coupe du monde.