Israël : Au moins cinq personnes ont été tuées dans des attaque près de Tel-Aviv - C'est le troisième attentat en une semaine à l'approche des grands rassemblements du ramadan

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Au moins cinq personnes ont été tuées hier soir dans des attaques près de la métropole israélienne de Tel-Aviv, les troisièmes en une semaine en Israël, confronté à une vague de violences qui inquiète les autorités à l'approche des grands rassemblements en marge des fêtes de ramadan. En soirée, des résidents de Bnei Brak, ville ultra-orthodoxe en banlieue de Tel-Aviv, puis de la localité voisine de Ramat Gan, ont fait état d'un homme circulant en voiture et ouvrant le feu sur des passants.

"C'est triste et ça fait peur, cela n'était jamais arrivé à Bnei Brak. Ce n'est pas possible qu'en moins d'une semaine on ait onze morts dans trois villes différentes", a dit à l'AFP Shira, une serveuse âgée de 25 ans vivant dans cette ville.

La police a affirmé avoir abattu l'assaillant sans en révéler l'identité. Mais des médias locaux l'ont identifié comme Dia Hamarshah, un Palestinien ayant passé quatre ans dans les prisons israéliennes et originaire de Yaabad en Cisjordanie occupée.

A Yaabad, des témoins ont indiqué à l'AFP que des hommes distribuaient en soirée des friandises en guise de "célébration" après les attaques.

"De tels actes de violence ne peuvent jamais être justifiés et doivent être condamnés par tous", a affirmé le chef de l'ONU Antonio Guterres selon un communiqué de son porte-parole.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a lui condamné ces violences. "Le meurtre de civils palestiniens et israéliens ne fait qu'aggraver davantage la situation alors que nous nous efforçons tous d'atteindre la stabilité", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a réuni en soirée de hauts responsables sécuritaires après ces attaques, qui ont fait au moins cinq morts, dont un officier de 32 ans, Amir Khoury, un Arabe israélien ayant participé à l'opération pour abattre l'assaillant et qualifié de "héros" par la police.

"Les forces de sécurité sont à l’œuvre. Nous allons combattre le terrorisme d'une main de fer (...). Israël est confronté à une vague de terrorisme arabe meurtrière", a dit M. Bennett. Les deux précédentes attaques, le 22 mars et dimanche, ont été perpétrées par des Arabes israéliens liés à la mouvance jihadiste.

Dans la foulée, la police israélienne a dit se placer en mode "contre-terrorisme", et l'armée a déployé des renforts en Cisjordanie occupée.

Réagissant aux attaques de mardi soir, qui n'ont pas été revendiquées, le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza et rival du Fatah laïc de Mahmoud Abbas, a affirmé dans un communiqué que "cette opération (était) une réponse naturelle aux crimes de l'occupation contre les droits de notre peuple et de notre terre et de nos lieux saints".

Les forces de sécurité israéliennes et le personnel d'urgence se rassemblent sur les lieux d'une fusillade le 29 mars 2022 à Bnei Brak, à 7km de Tel Aviv

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