Le candidat écologiste a accusé l'énergéticien d'être "complice" des "crimes de guerre" commis par Moscou.
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Le candidat écologiste a accusé l'énergéticien d'être "complice" des "crimes de guerre" commis par Moscou.
TotalEnergies a indiqué mercredi à l'AFP avoir "immédiatement lancé une action en diffamation" contre le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot, qui a accusé le groupe de "complicité de crimes de guerre" pour maintenir ses activités en Russie. Dans un communiqué transmis à l'AFP, TotalEnergies a dénoncé des "propos inacceptables" "extrêmement graves et sans fondement".
Il n'y a pas de plaintes qui retiennent le candidat écologiste. Lors d'une conférence de presse au siège de son parti, il a dit assumer ses propos, ajoutant que TotalEnergies était "pleinement au courant" de la situation en Ukraine. Il a également assuré que le géant "travaillait avec des groupes proches de Poutine et sanctionnait des oligarques". Selon lui, cet acte "apporte une disgrâce totale à la France".
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La nouvelle confrontation de mercredi après-midi n'était que le résultat d'un échange tendu entre le candidat écologiste et le PDG du groupe Patrick Pouyanné. Sur RTL il y a quelques heures, ce dernier s'était dit "en colère". "Quand M. Jadot accuse les 100.000 salariés de Total (crimes de guerre, ndlr), c'est extrêmement grave et une insulte, (...) c'est inacceptable", a-t-il réagi. "M. Jadot parle mal de ma société. Ce que j'ai constaté, c'est que cela a fait baisser ses sondages. Il ferait mieux de continuer sa campagne et d'arrêter de nous insulter", a-t-il ajouté. Les parties prenantes n'aimaient pas les mots, qu'ils qualifiaient de "cyniques", et le PDG de TotalEnergies avait tendance à "parler au nom des salariés".
"Les mots ont du sens"
Au milieu de ces échanges tendus, TotalEnergies a annoncé mardi soir avoir décidé d'arrêter tous les achats de pétrole ou de produits pétroliers russes d'ici la fin de 2022, compte tenu de la « détérioration du conflit » en Ukraine. Il s'agit d'une décision "complémentaire" à une décision antérieure d'arrêter de financer de nouveaux projets en Russie, mais cela ne signifie pas que le groupe se retire du pays.
Pour Yannick Jadot, les métriques sont insuffisantes. Dans un tweet mardi matin, il notait : "Avec le soutien d'E. Macron, TotalEnergies a fait quelques concessions, mais garde toujours l'essentiel de ses activités en Russie, pleinement conscient des crimes de guerre qu'ils ont commis.