Le maire de Marioupol a accusé la Russie d'avoir expulsé de force des habitants de son territoire. Mykolaïv, dans le sud, a été la cible de violents bombardements samedi, mais les troupes ukrainiennes ont gardé le contrôle de la ville.
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Un groupe de 19 enfants, pour la plupart orphelins, a été piégé dans une maison de repos à Marioupol, ont indiqué samedi à l'AFP des proches et des témoins. Avant le déclenchement de l'offensive russe le 24 février, les enfants et adolescents âgés de 4 à 17 ans étaient emmenés à la clinique pour mineurs, spécialisée dans le traitement des maladies pulmonaires.

Le témoin Oleksi Volochchuk a déclaré à l'AFP qu'ils étaient désormais "en grand danger" et que leurs gardiens n'ont pas pu les faire tomber en raison de semaines de combats avec les habitants de la ville enflammée. Lui-même se réfugie dans une maison de repos avant d'évacuer la ville assiégée, coupée de presque toutes les communications faute d'eau, de gaz et d'électricité. M. Volochchuk, qui a été évacué à Zaporozhye vendredi, a déclaré que les enfants vivaient dans des sous-sols gelés sans blanchisserie depuis plus de deux semaines, et que des missiles russes avaient atterri non loin de la clinique ces derniers jours. "Il n'y avait pas de chauffage, il faisait froid. Une des filles, qui avait environ 8 ans, m'a montré la douleur sur son visage due à un rhume", a-t-il déclaré à l'AFP. Selon lui, un pneumologue "héroïque", un cuisinier et deux infirmières s'occupaient des enfants, tandis que la police locale leur apportait de la nourriture, qui était cuite sur un feu près du bâtiment de la maison de retraite. Mais il craint que la nourriture ne soit bientôt épuisée.