« Au Mexique, le cas des barras est une bombe à retardement » / Mexique / Querétaro-Atlas / SOFOOT

MediaActuY 2022-03-07

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Pour Hugo Sánchez Gudiño, chercheur en sciences politiques, « le massacre de La Corregidora » est indissociable de la ...
#Au #Mexique #casbarras
Les heurts lors du match de championnat mexicain Querétaro-Atlas ont fait officiellement 26 blessés samedi, au stade de La Corregidora. Mais témoins et supporters font état de dizaines de morts que tenteraient de cacher les autorités. Hugo Sánchez Gudiño, chercheur en sciences politiques à l’Université nationale autonome de Mexico (UNAM), étudie depuis 20 ans le mouvement des barras au Mexique. Pour lui, « le massacre de La Corregidora » est indissociable de la violence que vit le pays, plongé dans une guerre de cartels interminable.

Des images des affrontements qui ont paralysé la rencontre entre Querétaro et Atlas. On évitera de partager les images les plus violentes.HUdhDuQYwy — Garra Football (GarraFootball) March 6, 2022

« Ces groupes de supporters ont toujours été protégés par les présidents de club, par la police et évidemment par l'autorité gouvernementale. »

« Le football, c’est de l’argent. Au Mexique, il y a des projets de centaines de millions de dollars en jeu : les dirigeants veulent créer une Ligue nord-américaine avec les États-Unis et le Canada, et ces images pourraient mettre ce projet en danger. »

« Il y a eu beaucoup d'actes de violence sur les terrains de matchs amateurs, des affrontements. Récemment, des personnes armées sont entrées sur un terrain amateur, il y a eu des fusillades. Et les civils, au milieu, pâtissent de tout cela. »

Propos recueillis par Diego Calmard, à Mexico

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Oui et non. Dans l’historique des violences en tribune, Querétaro ne nous avait pas habitués à des faits comme ceux de samedi. C’est uneplutôt tranquille. Celle de l’Atlas Guadalajara, en revanche, avait déjà été sujette à des violences. Au Mexique, le cas desest une bombe à retardement, mais on n’était plus habitués à cela.Au début, il y a eu des groupes d'animation comme chez les Pumas de l’UNAM, qui ont calqué le modèle universitaire américain. Les ambiances étaient plutôt familiales. Mais dans les années 1990, les supporters du Club de Futbol Pachuca ont importé le modèle desd’Argentine. Les fans sud-américains sont alors arrivés au Mexique et ont commencé à organiser toute cette fête autour du foot. Loin d'être un modèle de divertissement, il est devenu un modèle de violence, car beaucoup de jeunesont fini par créer des problèmes, et lessont devenues incontrôlables.Le protocole de sécurité, qui a été soi-disant mis en place, n'a

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