Les candidats ont jusqu’au 4 mars pour faire valider leurs 500 parrainages par le Conseil Constitutionnel. Marine Le Pen, Éric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon, ont lancé appels aux maires pour éviter « un scandale démocratique ». A quelques jours de la date couperet, certains élus tentent des démarches pour débloquer la situation. La course contre la montre est lancée. Les candidats à la présidentielle ont jusqu’au 4 mars pour faire valider par le Conseil constitutionnel leur candidature. Mais à quelques jours de la date fatidique, certains n’ont toujours pas recueilli les 500 signatures d’élus nécessaires. Marine Le Pen, Éric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon, ayant respectivement validé ce mardi soir 393, 350 et 442 parrainages, ont lancé ces dernières heures des appels aux maires pour éviter ce qui s’apparenterait, selon eux, à « un scandale démocratique majeur ».Marine Le Pen suspend sa campagne, Eric Zemmour passe des coups de fil « Je lance un appel aux maires : si vous ne m’aidez pas, des millions d’électeurs seront privés d’élection », a prévenu, inquiète, Marine Le Pen dans une vidéo publiée lundi sur son compte Twitter. Ce mardi, son entourage a fait savoir que la candidate du Rassemblement national suspendait sa campagne et annulait ses déplacements pour se consacrer à cette tâche. « On n’arrête pas, c’est épuisant, on perd notre temps à tenter de convaincre les maires plutôt qu’à faire campagne », regrette le député RN Sébastien Chenu. « Avec la fin de l’anonymat, ce système est devenu ridicule, on a des maires qui votent pour nous, dans des communes où on fait 60 %, mais ils ne veulent pas nous parrainer face aux pressions ou pour éviter d’avoir des ennuis dans leur commune », ajoute le porte-parole de la candidate, alors que le Conseil constitutionnel publie chaque semaine les noms des différents parrains. Après avoir annulé un déplacement à La Réunion, Eric Zemmour a lui aussi aménagé son agenda, en prévoyant deux jours cette semaine consacrés à cette chasse aux 500 sésames. « Il est obligé de consacrer du temps à appeler les maires en personne pour solliciter les parrainages. Ce système devient fou. Ce serait non-démocratique qu’un candidat ne puisse pas concourir alors qu’il est qualifié au second tour dans certains sondages », peste Dénis Cieslik, responsable des parrainages et porte-parole de Reconquête.« Ce n’est pas parce qu’il nous parraine qu’il est devenu mélenchoniste » Pour éviter que ces « gros » candidats ne puissent se présenter, plusieurs initiatives ont été lancées. Le maire LR de Cannes, David Lisnard, a fait savoir dimanche qu’il parrainait Jean-Luc Mélenchon « par souci civique » et « pour que les démagogues ne jouent pas les victimes ». Cet appel du patron de l’Association des maires de France pourrait débloquer la situation. « Ce n’est pas parc