Après ses parents, Colleen, 16 ans, a affronté lundi l'homme qui lui a enlevé sa soeur Maëlys au début de la deuxième semaine de son procès en cour de circuit. Avec son chagrin, avec ses problèmes et son désir de vérité.
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Les jeunes mariés ont virevolté sur la piste de danse, entourés de leurs proches et amis. Insouciant et heureux. L'image de ce court métrage, tourné avec un téléphone portable, a été prise à Pont-de-Beauvoisin (Isère) dans la soirée du 26 au 27 août 2017, puis zoomée pour capturer les visages des invités au mariage. On peut voir Jennifer et sa fille Maëlys, hilarantes, être tenues dans les bras de son papa, entendre les Black Eyed Peas dire "je le sens" et ses mots - "Ce soir sera une bonne nuit" - résonnent aujourd'hui d'une cruauté horrifique dans la cour d'Isère aujourd'hui.
« C’est la dernière fois que je l’ai vue », se remémore avec émotion Joachim De Araujo, témoignant ce lundi 7 février en mémoire de sa fille Maëlys, dont il a placé un grand portrait devant lui, au pied des jurés. « On dansait sur cette chanson qu’elle aimait bien. Elle m’a demandé de la porter sur mes épaules, je lui ai répondu : Chérie, je suis fatigué. Et je l’ai reposée. Si j’avais su, je l’aurais gardée près de moi… » décrit ce père brisé, pour qui rien n’est plus beau dans la vie que d’avoir des enfants.
« Je suis un papa perdu en mer, porté par les vagues, sans destination »
Mais à lui, on a arraché un « ange », son « guerrier de lumière ». Et son couple, son cocon familial, le sel de la vie. « Je suis un papa perdu en mer, porté par les vagues, sans destination », résume-t-il, si digne malgré la souffrance. Désormais en invalidité, il tente de ne pas se laisser grignoter par le chagrin. Il lui arrive malgré tout de penser : « On a tout perdu. À quoi bon continuer ? » Ou encore qu’il a « perdu confiance en l’humanité ». Une valeur dont Joachim De Araujo ne s’est, lui, pas départi, quand il évoque, au sujet de l’accusé, sa « tristesse » et sa « pitié ». « Je n’aimerais pas être dans sa tête. Moi, j’ai encore une âme », conclut-il, sans haine.
« Qu’il soit jeté aux oubliettes », lâche pour sa part Jennifer, qui veut qu’on se souvienne de sa fille Maëlys comme d’une « grande dame », celle qu’elle serait devenue et dont elle est si « fière d’avoir été la maman ». « Du haut de tes 8 ans et demi, Maëlys, tu as mis un dangereux criminel en prison. Tu es ma petite héroïne, tu laisseras une trace indélébile dans le cœur des Français », lance-t-elle à son tour, dans une poignante adresse à sa fille. « Je n’ai pas su te protéger des méchants. Je n’ai pas tenu la promesse que je t’avais faite, je me sens coupable de ne pas t’avoir plus surveillée ce jour-là », dit-elle encore, repensant à ce « der