Elle avait suscité l’inquiétude de toute la planète. La joueuse de tennis chinois Peng Shuai, qui avait disparu des radars après son message posté fin novembre (et censuré le jour-même) dans lequel elle accusait de viol un ancien dirigeant chinois, est sortie de son silence médiatique. Dans une interview accordée ce lundi au journal l’Equipe, l’ancienne N.1 mondiale en double est apparue « en bonne forme », vêtue d'un survêtement rouge et noir. Mais ses déclarations sont pour le moins troublantes. Interrogée sur les faits qui ont amené cette affaire et l'agression sexuelle subie, Peng Shuai dément tout en bloc. « Agression sexuelle ? Je n'ai jamais dit que quiconque m'avait fait subir une quelconque agression sexuelle », insiste-elle. A la question des journalistes sur l’origine de la censure du post, elle répond qu’elle l’a elle-même effacé. Et pourquoi ? « Parce que j'en avais envie », dit-elle. Peng Shuai a également rencontré samedi soir à Pékin, les membres du Comité international olympique (CIO) , lors d’un dîner. Lors du point-presse quotidien conjoint du CIO et du comité d'organisation, le porte-parole du CIO, Mark Adams, a rappelé que « le CIO, étant une organisation sportive, notre job est de rester en contact avec elle (...) nous faisons tout ce qui est possible pour qu'elle soit heureuse ». « Ce n'est pas à nous de juger (ce qu'il se passe), il faut aussi écouter ce qu'elle dit », a-t-il insisté. Dans l'entretien à L'Equipe, Peng Shuai annonce par ailleurs qu'elle met un terme à sa carrière professionnelle.