POLITIQUE - Une de plus dans la course. Christiane Taubira a officialisé sa candidature à l’élection présidentielle ce samedi 15 janvier à Lyon. Une annonce qui intervient alors que la gauche est morcelée à moins de quatre mois de l’échéance.
Dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon, l’ancienne garde des Sceaux a fait son annonce devant environ 400 sympathisants. À l’heure où la gauche compte déjà huit prétendants déclarés (Montebourg, Hidalgo, Roussel, Jadot, Mélenchon, Poutou, Arthaud et Kazib), cette nouvelle candidature pourrait être celle de l’union, espèrent les sympathisants que Le HuffPost a pu interroger sur place.
“Elle a une expérience du pouvoir et des déceptions politiques, elle a ses convictions de gauche sur lesquelles elle ne transigera pas”, estime Kevin, animateur local du collectif “Taubira pour 2022″ depuis un an.
″Élever le niveau du débat”
Ils espèrent aussi que cette candidature permettra de remonter le niveau des débats, face à la multiplication des polémiques qui émaillent cette campagne.
“Je ne me reconnais pas quand j’entends de la parole politicienne qui parle à la va-vite et dit n’importe quoi pour rien” lâche Antoine. “Elle (Christiane Taubira, ndlr) a fait une allocution claire, et ne va pas polémiquer sur des sujets qui ne concernent personne et je pense qu’on a besoin de ça, pas d’une polémique par jour sur des bêtises, qui n’ont aucun impact sur la vie des gens.”
“Elle a largement contribué à la vie politique française pour pouvoir élever un peu le niveau du débat et prendre des positions claires avec de l’intégrité et c’est le plus important dans le monde actuel.”, ajoute de son côté Pascale.
Cap sur la primaire populaire
Dans la foule, beaucoup évoquent la primaire populaire dont le vote doit se tenir du 27 au 30 janvier. Pour le moment, Christiane Taubira est la seule candidate majeure à avoir annoncé qu’elle se soumettrait au résultat du scrutin. À Lyon, ce samedi, les sympathisants espèrent que d’autres suivront le mouvement pour parvenir à une union. Kevin lance d’ailleurs un message à Jean-Luc Mélenchon ainsi qu’à Anne Hidalgo, qui comme Yannick Jadot sont candidats d’office mais refusent de se soumettre au résultat.
“S’ils sont aussi convaincus de leurs forces, qu’ils viennent dans la primaire populaire et s’ils gagnent, nous les rejoindrons pour former une équipe soudée. Il est hors de question de renoncer pour 2022 au vu des urgences climatiques. Le seul moyen de limiter les frustrations c’est de jouer collectif!”