Branle-bas de combat chez le leader français des tests de diagnostics rapides. Biosynex, basée à Illkirch-Graffenstaden, en banlieue strasbourgeoise, a embauché 200 intérimaires pour répondre à une demande fulgurante d'autotests portée par les records de contaminations au Covid-19 et les fêtes de fin d'année.
Un vaste chapiteau a été dressé sur le parking de l’entreprise et de simples panneaux de bois posés sur des palettes servent de support pour emballer les 300.000 à 500.000 tests destinés aux marchés français et européens chaque jour… Sur les cartons prêts à être expédiés, les bons de livraison annoncent un tour du monde des pharmacies en pénurie de tests : Le Havre, Puteaux, mais aussi Bruxelles, la Norvège ou même la Malaisie.
Face à la crise sanitaire, l'entreprise a changé de dimension, passant de 140 à 240 salariés… Et son chiffre d’affaires a bondi de 34 millions d'euros en 2019 à 225 millions au premier semestre 2021. Pour quelques jours encore, ces tests sont fabriqués avec des composants importés d'Asie, notamment la bandelette qui se colore en cas de détection du virus. Mais l'entreprise, bénéficiaire du plan de relance, a investi dans des machines et prévoit de produire un test «100% français» dès le mois de février.