Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin accuse Marine Le Pen de «mentir» en affirmant qu'il n'y avait pas eu d'interpellation à Alençon (Orne), où les forces de l'ordre ont essuyé des tirs de mortier d'artifice en début de semaine. «Dire qu'il n'y a pas eu d'interpellation, c'est d'abord mentir sur ce dossier», a-t-il déclaré devant la presse, en marge d'une visite à Sarre-Union.
Estimant que la candidate du Rassemblement national à la présidentielle voulait «manifestement gêner le travail des policiers», Gérald Darmanin, l'a appelée à ne pas prendre «en otage les policiers et les opérations de police».
«En faisant ce genre de déplacement et de déclarations, c'est non seulement une insulte aux policiers et aux gendarmes qui risquent leurs vies tous les jours mais c'est, en plus, empêcher les opérations de police», a-t-il insisté, jugeant l'attitude de la candidate du RN «particulièrement irresponsable».
«Madame Le Pen ne connaît pas ses dossiers», a ajouté Gérald Darmanin, estimant «qu'elle est dans une course à l'échalote à l'extrême droite avec Monsieur (Eric) Zemmour» et «peut se permettre de dire encore une fois, n'importe quoi».
«Dans l'exemple précis d'Alençon, (...) c'est parce que la police nationale a fait un travail particulièrement minutieux et courageux, qu'elle a interpellé des trafiquants (...) qu'il y a eu des réactions de violences urbaines», lui a-t-il opposé, lors d'une visite à Sarre-Union où il venait de célébrer la réhabilitation du cimetière juif profané en 2015.