Anne Hidalgo a annoncé vouloir réduire les taxes sur l’essence, est-ce une bonne idée pour le pouvoir d’achat ? « Elle se cherche une cohérence sur les sujets automobiles, répond Jean-Baptiste Djebbari, ministre des Transports. Elle veut baisser la vitesse à 110 km/h sur l’autoroute et baisser le prix de l’essence. C’est une politique un peu improvisée ! Concernant l’augmentation de l’essence, ce n’est pas une augmentation de même nature que celle que l’on subit sur le gaz, par exemple. Mais on reste vigilant sur le sujet des carburants. Pour l’instant, la hausse est présente mais dans des proportions qu’on a déjà connues (…). Et nous visons la transition, à terme, vers les véhicules électriques. »
Les économistes expliquent que le meilleur moyen d’engager la transition reste de taxer les énergies fossiles. Mais on se souvient que la tentative d’instaurer la taxe carbone a entraîné le mouvement des Gilets jaunes... « C’est un moyen mais on a besoin aussi de nouvelles voitures, d’une offre française et européenne, explique le ministre. Il nous faut des bornes de recharge et nous en développons (…). Si nous sortons de l’ère fossile, il faudra aussi faire une transition fiscale. »
Et pour rouler sans émission, il faut aussi de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables et de nucléaire. Problème, nos centrales sont vieillissantes. Emanuel Macron doit-il annoncer de nouvelles centrales ? « Nous allons consommer beaucoup plus d’électricité dans le futur que nous en consommons aujourd’hui, précise Jean-Baptiste Djebbari. Dix-huit fois plus en 2050, par exemple, pour nos transports. Il nous faut donc de l’énergie bas carbone mais aussi du nucléaire. Il faut investir dans la future génération du nucléaire. »
A six mois de la présidentielle, Eric Zemmour continue de grimper dans les sondages. Comment la majorité peut-elle endiguer ce phénomène ? « On peut débattre avec lui, être en désaccord sur tout avec lui mais son mérite est qu’il affiche clairement son projet pour la France, une France nationaliste (…). Eric Zemmour n’a qu’un seul sujet, le nationalisme articulé autour d’une France qu’il fantasme ! »
Edouard Philippe, lui, va créer son parti. Son initiative va-t-elle élargir la majorité ou la diviser ? « Il l’a construit pour s’additionner, pas se diviser, assure le ministre. Il conçoit ce parti comme étant un complément utile à la majorité. Il a dit sa loyauté au Président de manière extrêmement claire. Il a beaucoup de talent à apporter à la majorité. »