C'est un drame qui s'annonce d'ors et déjà comme un des mystères de l'été. Les corps de deux sexagénaires ont été découverts au Domaine des sources, à Tourves, dans le Var, en début de journée, samedi. Il s'agit des propriétaires de ce lieu qui devaient accueillir un mariage l'après-midi. L'homme a été retrouvé dans l'entrée du domicile et sa femme recroquevillée dans la douche dans la salle de bain, à l'étage.
Selon Var Matin, le corps du mari aurait été découvert dans l'entrée du bâtiment, et celui de sa femme dans la salle de bain du premier étage. Le premier communiqué du parquet de Draguignan se bornait à préciser que «la scène de crime s'étendait à plusieurs étages de l'habitation et à l'extérieur de celle-ci».

"La cause du décès des deux victimes âgées de 63 et 65 ans qui a priori serait dû à des impacts d’arme à feu, plusieurs douilles ayant été retrouvées sur la scène de crime, pourra être déterminée lors de l’autopsie actuellement programmée le mercredi 7 et le jeudi 8 juillet 2021", précise le procureur de la République de Draguignan Patrice Camberou.
La piste du féminicide suivi d'un suicide avait a priori été évacuée par le procureur de Draguignan, après les premières constatations sur place: cela «ne semble pas du tout correspondre à la scène que l'on trouve», avait déclaré Patrice Camberou au quotidien Var Matin dimanche. Par exemple, l'arme supposée avoir été utilisée n'a pas été retrouvée.

«L'hypothèse d'un cambriolage qui tourne mal n'est pas exclue», avait-il ajouté dans un communiqué distinct publié dimanche.

"L’ensemble des convives qui devaient assister à la fête de mariage qui aurait dû avoir lieu l’après-midi a pu être entendu par les services d’enquête ainsi que les proches des victimes, particulièrement choqués, qui ont été orientés vers une association d’aide aux victimes dès le lendemain des faits, ajoute le magistrat.

D’importants moyens et techniques d’enquête sont mis en place, et actuellement se déroule la modélisation de la scène de crime qui permet de reconstituer celle-ci en 3D à une échelle réduite".

La section de recherches de Marseille s'est saisie de l'enquête. "Pour le moment, aucune thèse n’est privilégiée", selon le procureur.