Au bout de six mois de restrictions et après un hiver dominé par un Covid meurtrier, la France renoue cette semaine avec une partie de ses loisirs, aidée par le ralentissement de l'épidémie. "Ce sera peut-être l'occasion de sortir entre collègues", espère Lucie Mazier, une architecte de 25 ans qui a débarqué à Paris "il y a six mois" sans "connaître grand monde".
"C'est compliqué d'aller vers les autres quand il n'y a aucun moyen de sociabiliser", ajoute la jeune femme. Mercredi, il ne sera pas seulement possible de retourner "boire un +coca zéro+ avec des copines en terrasse", comme le souhaite aussi Amélie, une avocate parisienne de 32 ans qui a hâte de retrouver "la vie, la vraie".
Témoins de ce retour à une forme de normalité, les films à l'affiche mercredi, comme "Drunk" ou "Adieu les cons", ont fait leur retour sur les panneaux publicitaires, dont certains étaient restés figés tout l'hiver aux sorties espérées en vain en décembre. Après 203 jours de fermeture d'affilée qui les a mis en péril économique, cinémas, théâtres et musées pourront rouvrir au public avec des jauges maximales de fréquentation.
Des règles aussi en vigueur pour les boutiques de vêtements dont certaines accusent un recul de leur chiffre d'affaires jusqu'à 40%, ou les magasins de jouets autorisés à relever le rideau mercredi.
De son côté, Disneyland Paris a annoncé sa réouverture pour le 17 juin, avec distanciation physique dans les attractions et les files d'attente et port du masque dès six ans. Un souffle de liberté retrouvée mais encore limitée: appliqué sur tout le territoire depuis le 16 janvier à 18H00 puis 19H00, le couvre-feu sera seulement repoussé à 21H00 mercredi, avant d'être décalé à 23H00 le 9 juin puis, si la situation sanitaire le permet, de disparaître au 30 juin.