Londres rouvrira ses commerces lundi prochain, d'autres pays d'Europe comme le Portugal ou la Grèce optent pour des allègements, mais les restrictions s'amplifient ailleurs dans le monde face à la pandémie. Le Premier ministre britannique Boris Johnson, encouragé par l'amélioration de la situation au Royaume-Uni, a confirmé la réouverture le 12 avril en Angleterre des commerces non essentiels comme les coiffeurs, des terrasses des pubs ou des salles de gyms. Il a en revanche refusé de s'engager sur une date pour le retour des voyages à l'étranger, interdits jusqu'au 17 mai sauf raison essentielle. "Nous ne voulons voir le virus réimporter dans ce pays depuis l'étranger. Il y a une résurgence dans certaines parties du monde", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse. Pour garder le contrôle sur le virus, le gouvernement compte renforcer le dépistage, avec deux tests par semaine proposés à toute la population et envisage un système controversé de passeport sanitaire pour les rassemblements de masse en Angleterre, comme les matchs de football et les événements en salle.
En ce lundi de Pâques, le Portugal desserre aussi prudemment la vis : musées, collèges et terrasses de café ont rouvert, plus de deux mois après leur fermeture, deuxième étape d'un plan de déconfinement progressif. Les rassemblements seront cependant limités à quatre personnes par table sur les terrasses, tandis que les cours collectifs restent interdits dans les salles de sport et les musées devront adapter leurs horaires d'ouverture.
En Grèce, la plupart des magasins ont été autorisés à rouvrir lundi, sauf les grands magasins et centres commerciaux, malgré des chiffres toujours inquiétants. Les personnes qui souhaitent se rendre dans les magasins doivent toutefois prendre rendez-vous et le nombre de personnes pouvant se trouver en même temps dans un magasin est limité, allant jusqu'à 20 personnes. "Nos réservations sont complètes jusqu'à samedi. Ca va être un bon mois", a déclaré à Skai TV, Filippos Hortis, propriétaire d'un magasin de sport à Athènes. Cette mesure ne s'applique cependant pas aux deux plus grandes villes du pays après Athènes, Thessalonique et Patras, où l'épidémie est particulièrement virulente.