C’était une visite attendue avec impatience par les catholiques d’Irak. Le pape François a atterri ce vendredi en Irak pour un voyage qualifié d’historique. C’est la première fois qu’un chef de l’Église catholique se rend dans ce pays. Durant ce séjour, il entend réconforter l’une des plus anciennes communautés chrétiennes au monde.
« Que cessent les armes ! », a-t-il lancé lors d’une allocution peu après son arrivée. « La religion, de par sa nature même, doit être au service de la paix et de la fraternité. Le nom de Dieu ne peut être utilisé pour justifier des actes de meurtre, d’exil, de terrorisme et d’oppression. »
Sous haute protection et circulant seul et masqué sous un strict confinement anti-Covid, le souverain pontife de 84 ans a remercié « évêques et prêtres, d’être demeurés proches » d’une minorité passée en vingt ans de 1,5 million de membres à moins de 400 000 au gré des violences et des crises.
Au cours de son séjour - qui s’achèvera lundi au terme de 1,445 km parcourus principalement par les airs pour éviter les zones où se terrent toujours des djihadistes - le pape tendra également la main aux musulmans en rencontrant le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité pour de nombreux chiites d’Irak et du monde.